Les députés ont voté le 9 février pour l'ouverture du capital du Laboratoire français du fractionnement (LFB) à des organismes publics.
Selon l'article 48 du projet de loi Macron, l'État ne sera plus majoritaire dans le LFB, qui sera détenu par des organismes publics. L'objectif est de permettre le développement de la société, notamment via une entrée au capital de la Banque publique d'investissement (BPI). La rapporteure thématique Clotilde Valter (PS) a notamment fait part d'un projet de construction en France d'une usine pour un montant de 250 millions d'euros.
Cette ouverture du capital a suscité un vif débat à l'Assemblée. « Il s'agit d'un sujet extrêmement sensible, on ouvre des brèches », a déploré le socialiste Christian Paul. Jacqueline Fraysse (Front de Gauche) a pour sa part évoqué « une marchandisation du corps humain ». « L'Agence des participations de l'État et la BPI ne toucheront pas de dividendes », a assuré le ministre de l'Économie Emmanuel Macron. Les députés ont aussi voté un amendement qui impose qu'une éventuelle privatisation du LFB devrait être autorisée au préalable par le Parlement.