Acambis vient de conclure un partenariat majeur avec Sanofi Pasteur, la division Vaccins de Sanofi Aventis. Il porte sur ChimeriVax, un vaccin contre le virus du Nil occidental développé par la société de biotechnologies de Cambridge (Royaume-Uni).
Selon cet accord, Acambis
recevra 10 millions de dollars (6,8 M€) en 2007 et des paiements
additionnels qui pourrait atteindre 70 M$ (48 M€) s'il est
homologué aux États-Unis. Cette maladie, pour laquelle il n'existe
pas de vaccins ni de thérapies homologuées à ce jour, est endémique
en Amérique du Nord. Outre-Atlantique, on dénombrait plus de 32000
cas de maladie et un peu moins d'une centaine de décès sur l'année
2007 jusqu'à début novembre.
« Nous débutons une
collaboration avec un des leaders du marché mondial des vaccins, et
nous comptons être les premiers à amener un vaccin sur le marché, a
avancé Ian Garland, directeur général d'Acambis. Ce vaccin est le
plus avancé des programmes de recherche en cours contre le virus du
Nil occidental, selon Acambis. Il est actuellement en phase II de
développement. Les résultats préliminaires ont montré l'apparition
d'un taux d'anticorps spécifiques de 98 % chez les patients
avec un profil de tolérance satisfaisant. « Acambis conduira
le développement du vaccin », a précisé Ian Garland. Le vaccin sera
produit pour le compte de Sanofi Pasteur à partir de l'usine
américaine de la société de biotechnologies basée à Canton
(Massachusetts).
Cet accord n'est pas le
premier entre les deux groupes. En février dernier, Sanofi Pasteur
a acquis une licence auprès d'Acambis sur son vaccin monodose
contre l'encéphalite japonaise, ChimeriVaxTM-JE (CPH n°373). Cet
accord va donner un peu d'oxygène à Acambis qui, en mars dernier,
avait dû évincer son directeur exécutif Gordon Cameron en raison du
mécontentement des actionnaires (CPH n°376). Ceux-ci
reprochaient au dirigeant la chute du titre de plus de 65 % en
trois ans, notamment pour « le manque de diversité du portefeuille
en dehors du secteur de la biodéfense », et pour « l'utilisation
partielle des réserves de liquidités ». Des reproches qui ont été
faits suite à un échec cuisant de la société qui avait été coiffée
au poteau par Bavarian Nordic sur un contrat de 1,6 milliard de
dollars (1,09 Mrd €) octroyé par le gouvernement américain. (CPH
n°385).
C.G.