Bayer a donné plus de précisions sur les suppressions d'emplois programmées suite au rachat de Schering. Fin février, le groupe avait annoncé la réduction de 6100 emplois, ainsi que des fermetures de sites, notamment administratifs.
Cet amaigrissement
s'inscrit dans un programme de synergies de 700 millions d'euros
par an à partir de 2009. On connaît aujourd'hui les détails de ces
suppressions par continent, mais pas encore par pays. Près de 3150
réductions de postes sont prévues en Europe, 1000 aux États-Unis,
1200 en Amérique latine et au Canada, ainsi que 750 en
Asie-Pacifique. « L'Europe est traditionnellement notre plus fort
marché, et elle est donc naturellement la région la plus touchée »,
a commenté Ulrich Köstlin, membre du directoire de la nouvelle
société Bayer Schering Pharma. On sait aujourd'hui que 1500 postes
seront supprimés en Allemagne, dont 950 à Berlin où travaillent
près de 2000 personnes (CPH n°374). La fusion va surtout entraîner
la disparition de sièges sociaux nationaux. Le siège du groupe aux
États-Unis à West Haven (Connecticut), sera remplacé par celui de
Schering, à Wayne dans le New Jersey. En France, Bayer va déplacer
son siège de Paris à Lille (Nord), où était implanté Schering. En
matière de R&D, une grande partie des recherches effectuées aux
États-Unis seront rapatriées à Berlin, en particulier en
oncologie.
Bayer avait réalisé une
OPA amicale aux dépens de l'offre hostile de Merck KGaA, mais
s'était engagé à ne supprimer aucun emploi direct d'ici à mi-2008.
Une manifestation a déjà réuni près de 2000 personnes devant le
siège mondial à Berlin, et les syndicats n'excluent pas d'autres
grèves à l'avenir.