
Une première étude sur l'attractivité du secteur
pharmaceutique français par régions, réalisée
par le cabinet Arthur D. Little, vient de paraître.
Une première étude
sur l'attractivité du secteur pharmaceutique français par régions,
réalisée par le cabinet Arthur D. Little, vient de paraître. Trois
régions tirent leur épingle du jeu. En prenant en compte les cinq
thématiques clés de la recherche, du développement, de la
production traditionnelle, de la production biologique et de la
distribution, l'Ile-de-France, la région Rhône-Alpes et
Province-Alpes-Côte-d'Azur sont les plus attractives pour les
investisseurs pharmaceutiques. Parmi les éléments de séduction, on
compte les nombreuses compétences pharmaceutiques, les
investissements élevés en R&D, la présence de centres de
recherche publique et d'un réseau de centres hospitaliers
universitaires dense et l'accès à de larges files d'attente de
patients et à de nombreux plateaux techniques. Dans le domaine de
la production chimique de petites molécules, c'est la région Centre
qui prend la tête du classement. Principal bassin de production
pharmaceutique en France, voire en Europe, il bénéficie d'une
main-d'œuvre qualifiée. Dans le domaine de la production
biologique, l'Alsace profite pleinement de son pôle de
compétitivité Biovalley et figure parmi les régions les plus
attractives dans les biotechnologies derrière l'Ile-de-France et
Rhône-Alpes. L'Alsace bénéficie de capacité de bioproduction aussi
bien en lots cliniques (1 site sur 7 en France) que de lots
commerciaux (2 sites sur 5 en France). « Avec plus de 19 milliards
d'euros d'exportations, les médicaments représentent, en 2008, le
4e excédent commercial de la France (1er producteur européen de
médicaments) et comptent avec les vaccins de nombreux champions du
secteur », affirme François Deneux, directeur du pôle santé
d'Arthur D. Little à Paris. Les industries de la santé doivent être
une priorité nationale. Cependant, dans le cadre de l'accélération
de la mondialisation du secteur pharmaceutique, le cabinet anticipe
un accroissement de la concurrence interrégionale pour capter les
investissements étrangers. Arthur D. Little identifie ainsi deux
priorités : préserver les sites existants d'une part, et favoriser
les implantations nouvelles en accroissant la lisibilité à
l'international en spécialisant les régions d'autre
part.
J.B.