« Mettre en place l'organisation de la R&D la plus efficace de l'industrie
pharmaceutique à l'horizon 2013 ». Sanofi-Aventis
dispose de quatre ans pour réaliser cet objectif désormais fixé.
« Mettre en place l'organisation de la R&D la
plus efficace de l'industrie pharmaceutique à l'horizon 2013 ».
Sanofi-Aventis dispose de quatre ans pour réaliser cet objectif
désormais fixé. Depuis la prise des commandes de la direction
générale par Chris Viehbacher en fin d'année dernière, la refonte
de la R&D du groupe n'a cessé d'être une priorité tant les
relais de croissance en matière de produits vont être nécessaires.
Après avoir décidé de se poser les bonnes questions dès février,
afin de mieux « générer l'innovation, la capturer et l'intégrer »,
précisait alors Marc Cluzel, senior vice-président R&D, et
après avoir dépoussiéré le pipeline de 14 programmes de recherche
au printemps (CPH n°464), Sanofi-Aventis vient de dévoiler un plan
majeur de réorganisation de ses actifs dédiés. S'il est majeur, il
manque toutefois d'un bon nombre de précisions, lesquelles
devraient être apportées fin juillet. Concrètement, cinq des treize
sites français sont concernés par cette annonce préliminaire.
Quatre centres de R&D, implantés à Bagneux et Rueil-Malmaison
(Hauts-de-Seine), à Evry (Essonne) et à Labège (Haute-Garonne)
seront regroupés sur le site de Chilly-Mazarin (Essonne). En
revanche, un plan de cession est à l'étude pour le centre de
Porcheville (Yvelines), où officient 200 personnes. Si le groupe
garantit qu'il ne « recourra à aucun licenciement », il envisage un
« plan de départs volontaires », soit par « cession anticipée
d'activité », soit par des « aides à la réalisation d'un projet
« Doter le groupe d'unités
simplifiées et fonctionnant
avec un état d'esprit
entrepreneurial. »
professionnel à l'extérieur du groupe ». Sur les
cinq sites concernés, 850 personnes sur un effectif total de 6 500
employés en R&D en France pour le groupe, seraient ainsi «
éligibles » au plan de départ. Les chercheurs concernés auraient
donc le choix de rester, ou non, au sein du groupe. À l'exception
des 200 employés de Porcheville, lesquels pourraient changer de
société. Dans le monde, Sanofi-Aventis a aussi annoncé une
réorganisation des activités précliniques, soit par cession ou
reconversion, sur ses sites installés en Espagne, au Japon, au
Royaume-Uni, et aux États-Unis. Mais pour l'heure, ces
réorganisations ne sont pas encore clairement définies. La
direction du leader français a pour objectif, en France, «
d'intégrer 30 à 50 post-doctorants par an » au sein de ses équipes
de chercheurs. Loin de dégraisser, la firme chercherait donc à
stimuler et optimiser sa recherche. Deux axes sont privilégiés.
D'un côté des « structures exploratoires » renforcées, avec
l'apport de jeunes chercheurs, pour toute la recherche en amont des
développements cliniques. De l'autre, la « mise en place d'unités
entrepreneuriales » pour booster l'innovation. L'idée est de doter
le groupe d'unités simplifiées et fonctionnant avec un « état
d'esprit entrepreneurial. Il s'agit de leur donner les moyens
d'agir plus vite et mieux, et de mieux mesurer leur productivité »,
détaille la direction. Le dernier axe stratégique de développement
pour l'ensemble des activités de R&D est de renforcer les liens
et les partenariats en dehors du groupe. Chris Viehbacher parle
ainsi de la nécessité de « la mise en réseau et de l'ouverture vers
l'extérieur ». Marc Cluzel enfonce le clou en insistant sur le fait
que la « recherche de demain se fera en réseau, en s'ouvrant à des
savoirs issus du monde extérieur ». Monde académique, partenaires
publics et privés, acquisitions ciblées, Sanofi-Aventis entend
utiliser toutes les options disponibles ».