Les génériqueurs indiens donnent du fil à retordre aux laboratoires internationaux. Cipla aurait dernièrement remporté une victoire « décisive » dans un procès l'opposant à Roche. Le groupe bâlois avait poursuivi Cipla en 2008, lui reprochant d'avoir mis au point une version générique du Tarceva (erlotinib), un médicament contre le cancer du poumon, commercialisé sous la marque Erlocipi. Les autorités avaient rejeté la plainte la même année, mais il ne s'agissait alors pas d'une décision définitive. Néanmoins, la Haute Cour de Justice de Delhi (Inde) est récemment intervenue en faveur de Cipla en déclarant qu'il n'y avait pas violation de brevet puisque les médicaments présentent une structure moléculaire différente. Une décision pénalisante pour Roche, puisqu'il vend un traitement mensuel de Tarceva 140 000 roupies (1 970 €), alors que l'Erlocip vaut 25 000 roupies (351 €). Pour l'heure, Roche n'a pas encore indiqué s'il comptait faire appel. Cipla est également au cœur d'une affaire similaire avec l'Allemand Bayer. Ce dernier a déposé une plainte pour violation de brevet, l'accusant de commercialiser une version générique de son anticancéreux Nexavar (sorafenib).
Roche perd contre Cipla
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