La direction de la filiale commerciale
de Sanofi Aventis en France a
annoncé jeudi dernier en comité
d'entreprise extraordinaire un projet
de réorganisation entraînant « la
suppression de 817 postes sur le
terrain (sur les 2 200 existants) et de
110 postes de la structure siège de
la filiale en France ».
La direction de la filiale
commerciale de Sanofi Aventis en France a annoncé jeudi dernier en
comité d'entreprise extraordinaire un projet de réorganisation
entraînant « la suppression de 817 postes sur le terrain (sur
les 2200 existants) et de 110 postes de la structure siège de la
filiale en France ». « C'est pire que ce qu'on pouvait
imaginer », a déclaré un syndicaliste CGT. La direction a
justifié son plan en mettant en avant « une perte d'activité
importante » liée à « la montée en puissance rapide des
génériques, la révision des conditions d'accès au marché des
nouveaux médicaments et la pression sur les prix », dans un
contexte général de réduction des dépenses de santé. « Sanofi
Aventis France va tout mettre en œuvre pour limiter au maximum les
départs contraints en privilégiant la mobilité, les mesures d'âge,
etc », assure la direction.
L'intersyndicale (CFDT,
CFE-CGC, CTFC, CGT, FO, Pharmacadres-SAF, Solidaires, Unsa, USAPIE)
avait appelé les salariés de la filiale commerciale du groupe à la
grève. À Paris, 700 à 800 personnes se sont rassemblées devant le
siège où se tenait le CE extraordinaire. Les manifestants étaient
150 à 300 à Toulouse (Haute-Garonne), 180 à 250 à Lyon (Rhône), 200
à Ploërmel (Morbihan), 170 à Ambarès (Gironde), 250 à Montpellier
(Hérault), 210 à Sisteron (Alpes-de Haute-Provence) et une centaine
à Strasbourg (Bas-Rhin), selon des sources policières ou
syndicales
Au total, c'est plus de
2 000 grévistes qui se sont rassemblés
sur les huit sites. L'indignation et le sentiment d'injustice
règne. « L'entreprise est
largement bénéficiaire, l'ex-directeur général est parti avec des
indemnités incroyables et là ils nous mettent à la porte
», a témoigné un salarié.
J.B. avec
AFP