BMS SE SÉPARE DE DEUX DE
SES QUATRE SITES FRANÇAIS
Bristol-Myers Squibb se
désengage de ses sites d'Éperon
(Eure-et-Loir) et de Meymac
(Corrèze), à cause du
surdimensionnement industriel
actuel et de la baisse des
volumes des produits matures.
La direction de Bristol-Myers Squibb a annoncé lors d'un comité
d'entreprise sa volonté de se désengager de ses sites d'épernon
(Eure-et-Loir), fin 2009, et Meymac (Corrèze), mi-2010, soit deux
de ses quatre sites français. Raisons évoquées par le groupe :
surdimensionnement industriel actuel et baisse des volumes des
produits qui ne sont plus protégés par leur brevet. D'après le
groupe, la surcapacité actuelle de l'outil de production conduit à
regrouper les fabrications sur des sites uniques et spécialisés
permettant la rationalisation des flux.
L'usine d'épernon (250 salariés) produit notamment quelques
médicaments sous la marque Upsa (des traitements anti-sida,
l'anticholestérol pravastatine,
l'hypertenseur captopril, l'anti-fongique fungisone) que BMS exploite depuis l'achat de cette société familiale en 1994. Le groupe espère céder ce site à un autre groupe pharmaceutique susceptible de reprendre l'usine et une partie de la production.
À Meymac (162 salariés), l'ensemble des productions sera rapatrié vers Agen (Lot-et-Garonne), où deux sites produisent 400 millions d'unités par an et emploient 1200 salariés, et vers d'autres sites européens, notamment italiens. BMS recherche un repreneur industriel pour le site de Meymac. Conscient de l'impact social de cette annonce, « le groupe s'engage à en limiter les effets ». Investissements sur les deux sites d'Agen Parallèlement à ces cessions, « les sites d'Agen se renforcent en recevant des volumes complémentaires et les investissements correspondants ». BMS doit y créer une centaine d'emplois, spécialisés dans la production de produits anti-douleurs à grands volumes et de médicaments effervescents. Le groupe mise, en outre, sur une centaine de départs volontaires et de départs à la retraite à moyen terme, qui devraient permettre d'offrir au total 200 emplois, notamment aux salariés de Meymac et d'Éperon. D'autre part, « nous investirons 75 millions d'euros sur les trois prochaines années pour accroître la productivité », confie Benoît Gallet, directeur de la communication France chez BMS. Les investissements, estimés à 180 M€ depuis le rachat du site en 1994, ont déjà permis de doubler la capacité de production du site du Lot-et-Garonne. Les mesures annoncées en France s'inscrivent dans un plan de restructuration plus vaste. Touché par des pertes de brevets sur de gros médicaments, le groupe américain a quitté le top 10 de la pharmacie mondiale. BMS a annoncé un nouveau plan d'économies de 1 Mrd $ (693 M€) d'ici à 2012 (CPH n°434), malgré une hausse de 8,2 % de son bénéfice au deuxième trimestre de l'année. Le groupe avait déjà annoncé en décembre dernier un plan de réduction des coûts de 1,5 Mrd $, avec la suppression d'environ 10 % de ses effectifs, soit 4300 emplois. J.B.
l'hypertenseur captopril, l'anti-fongique fungisone) que BMS exploite depuis l'achat de cette société familiale en 1994. Le groupe espère céder ce site à un autre groupe pharmaceutique susceptible de reprendre l'usine et une partie de la production.
À Meymac (162 salariés), l'ensemble des productions sera rapatrié vers Agen (Lot-et-Garonne), où deux sites produisent 400 millions d'unités par an et emploient 1200 salariés, et vers d'autres sites européens, notamment italiens. BMS recherche un repreneur industriel pour le site de Meymac. Conscient de l'impact social de cette annonce, « le groupe s'engage à en limiter les effets ». Investissements sur les deux sites d'Agen Parallèlement à ces cessions, « les sites d'Agen se renforcent en recevant des volumes complémentaires et les investissements correspondants ». BMS doit y créer une centaine d'emplois, spécialisés dans la production de produits anti-douleurs à grands volumes et de médicaments effervescents. Le groupe mise, en outre, sur une centaine de départs volontaires et de départs à la retraite à moyen terme, qui devraient permettre d'offrir au total 200 emplois, notamment aux salariés de Meymac et d'Éperon. D'autre part, « nous investirons 75 millions d'euros sur les trois prochaines années pour accroître la productivité », confie Benoît Gallet, directeur de la communication France chez BMS. Les investissements, estimés à 180 M€ depuis le rachat du site en 1994, ont déjà permis de doubler la capacité de production du site du Lot-et-Garonne. Les mesures annoncées en France s'inscrivent dans un plan de restructuration plus vaste. Touché par des pertes de brevets sur de gros médicaments, le groupe américain a quitté le top 10 de la pharmacie mondiale. BMS a annoncé un nouveau plan d'économies de 1 Mrd $ (693 M€) d'ici à 2012 (CPH n°434), malgré une hausse de 8,2 % de son bénéfice au deuxième trimestre de l'année. Le groupe avait déjà annoncé en décembre dernier un plan de réduction des coûts de 1,5 Mrd $, avec la suppression d'environ 10 % de ses effectifs, soit 4300 emplois. J.B.