Le Français Guerbet, spécialisé dans les produits de contraste pour l'imagerie médicale, a enregistré en 2006 un chiffre d'affaires en hausse de 7,4 % à 290 millions d'euros.
Les deux produits vedettes
de la société, Dotarem et Xenetix ont représenté près de 50 % des
ventes. En revanche, le bénéfice net de Guerbet s'est contracté de
17,8 %, à 18,9 M€ et le bénéfice opérationnel courant a également
chuté de 11,4% à 30,3 M€. Ces résultats sont imputables a
« des interruptions de production dues à des défaillances de
matériel », a précisé le président Philippe Decazes. Ces
incidents auraient notamment dégradé la marge brute au second
semestre. La société a également été pénalisée par des taux de
change négatifs qui ont pesé 1,5 M€ contre un bénéfice de 3,3 M€ en
2005.
A l'avenir, le groupe
compte devenir leader en Europe sur le segment des produits de
contraste à l'horizon 2013, alors qu'il détient actuellement 25 %
du marché sur le Vieux Continent. Un secteur très concentré, dont
les principaux concurrents sont General Electric, Bayer, Tyco
Healthcare – qui va devenir Covidien après la séparation de
l'activité Santé – et l'Italien Braco. Le groupe mise sur une
demande soutenue en produits de diagnostic pour Rayons X et IRM,
les deux principaux marchés de l'imagerie en volume, qui
progressent respectivement de 5,2 et 7,5 %. Et compte sur son
développement au Japon et aux États-Unis.
Pour atteindre ses
objectifs, Guerbet va, dans un premier temps, doubler ses capacités
de production d'ici 3 à 5 ans. En pharmacie, l'usine située à
Aulnay-sous-Bois produira 20 millions de doses contre 8 millions
actuellement. En chimie, le site de production de Lanester verra sa
capacité passer de 650 t/an à 1 300 t/an, et la capacité de l'unité
de Simafex sera plus que doublée, de 13 à 30 tonnes par an. Guerbet
compte également augmenter ses capacités de sous-traitance
complémentaires en principes actifs pour Rayons X et IRM et
internaliser sa production de seringues et de poches.