L'appréciation de l'euro a quelque peu freiné la
croissance de Schering au cours du deuxième trimestre, mais le
groupe pharmaceutique allemand compte toujours réaliser de bonnes
performances sur l'ensemble de l'année, grâce à la forte
progression des ventes de ses médicaments phares. Schering a
enregistré durant le premier semestre un bénéfice net de 279
millions d'euros, hors les gains tirés de la vente de 24 %
d'Aventis CropScience, soit une hausse de 6 % par rapport au
premier semestre 2001. Le bénéfice opérationnel du groupe a quant à
lui augmenté de 9 % à 398 M?. Du côté du chiffre d'affaires, les
choses sont moins roses. Celui-ci a crû de seulement 4 % au
deuxième trimestre, à près de 1,3 Mrd ?, après avoir augmenté de 7
% durant les trois premiers mois de l'année, en raison de la
variation des taux de change liée à l'affaiblissement récent du
dollar face à l'euro. " Les effets de change ont eu un impact
négatif sur nos ventes aux Etats-Unis, au Japon et en Amérique
latine/Canada ", déplore le laboratoire. Si l'effet négatif des
taux de changes a fait perdre 2 % de croissance aux ventes du
groupe aux Etats-Unis (+20 % à 632 M?), le chiffre d'affaires brut
de la région Amérique latine/Canada recule de 10 % à 227 M?, alors
que les volumes ont cru de 7 %. Au Japon, ce facteur a amputé la
progression des ventes de Schering de 7 %, ce qui, ajouté à une
baisse en volume de 5 %, a provoqué une chute de 12 % des ventes du
groupe dans l'archipel. En Europe, les ventes ont progressé de 8 %
en valeur, à 1,2 Mrd ?. Le traitement le plus vendu de Schering, le
Betaferon (sclérose en plaques) a généré à lui seul un chiffre
d'affaires de 204 M?, soit un bond de 23 % comparé à la même
période en 2001. Certes, l'alliance conclue par le suisse Serono
avec l'américain Pfizer pour commercialiser son traitement
concurrent, le Rebif, pourrait faire de l'ombre à Schering, selon
les analystes. Mais le groupe allemand compte également sur la
percée de son nouveau contraceptif oral, Jasmine, qui occupe
désormais une part de marché de 4,5 % outre- Atlantique. Lancé en
2001, Jasmine devrait d'ores et déjà rapporter quelque 150 M? au
groupe cette année, selon le directeur financier de Schering, Klaus
Pohle. De plus, les discussions en cours aux Etats-Unis autour des
effets secondaires des thérapies hormonales de substitution " ne
concernent pas les produits de Schering ", assure le groupe. Et son
patron, Hubertus Erlen, de préciser que " ces traitements ne
représentent qu'une part minime du portefeuille de produits du
groupe ", à moins de 10 % du chiffre d'affaires. En conséquence,
Schering prévoit désormais une croissance de son chiffre d'affaires
2002 "à un chiffre" situé non plus "en haut" mais "au milieu" de la
fourchette entre 1 et 10. Cela n'a pas empêché le groupe de
maintenir son objectif d'une croissance à deux chiffres de ses
bénéfices, net et opérationnel, sur l'ensemble de l'année. Par
ailleurs, Schering a lancé un programme de rachat d'actions d'un
montant de 250 M?, qui devrait être finalisé avant la fin 2002, et
qui devrait principalement servir au financement du rachat de la
compagnie américaine Collateral Therapeutics, d'un montant de 140
M$ en actions.
Pharmacie/Schering voit sa croissance ralentie par les effets de change
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