Un groupe
d'entreprises pharmaceutiques européennes s'est associé avec des
partenaires algériens pour entreprendre la construction d'une usine
à Réghaia (banlieue d'Alger) pour un montant de 70MF. Dans un
premier temps seront produits des contraceptifs, suivis ensuite par
des produits solides et liquides divers.
Le groupe de laboratoires
européens rassemble l'allemand Schering, le britannique
Glaxo-Wellcome, la filiale européenne de Johnson and Johnson,
l'italien Zambon et les français Bouchara, Pan-Pharma, auxquels
devrait se joindre l'allemand Bayer. L'ensemble détient 63% du
capital de la nouvelle société, en association avec le groupe
pharmaceutique d'Etat Saidal et Finalep, entreprise
algéro-européenne de capital risque.
De son côté, le Laboratoire Pharmaceutique
algérien (LPA) a développé deux sites de production, à Oued Smar et
Boudouaou en partenariat avec l'anglo-américain SmithKline Beecham,
l'autrichien Biochemie et le français Sanofi. Un investissement
de 125MF a été réalisé sur son unité de Boudouaou, près d'Alger,
afin d'étendre une chaîne de production de sirops et d'ampoules
buvables (Sargénor entre autres) et de construire une nouvelle
usine d'antibiotiques. Le Clamoxil de SmithKline Beecham devrait y
être produit en 2001.
La LPA est le premier groupe privé en Algérie
dans le secteur des produits pharmaceutiques, depuis sa création en
1991 par association d'un entrepreneur algérien, Mustapha Aït
Adjedjou, avec trois partenaires occidentaux : SmithKline,
Biochemie et Sanofi. Malgré les troubles qui secouent l'Algérie, la
société, importateur des produits de ses partenaires, a tout de
même réussi à développer ses activités. Et proposer un projet
inédit dans un pays qui reste un des plus gros importateurs de
médicaments d'Afrique : investir 350MF et employer 1000
personnes sur les sites de production, pour qu'en contrepartie le
gouvernement achète les produits de LPA à un prix plus élevé que
ceux des seuls importateurs. De tels investissements montrent
que le troisième marché pharmaceutique du continent africain,
estimé à 400M$ par an, peut encore attirer certains producteurs
malgré un climat d'insécurité souvent décourageant. n
Pharmacie/Investissements en Algérie
Nous vous recommandons

Chloroquine/Covid-19 : « Je plaide pour son utilisation immédiate, très large, mais sous condition »
Créateur du Genopole d'Evry, qu'il a dirigé de 1998 à 2017, Pierre Tambourin nous livre ses réflexions sur l'utilisation de l'hydroxychloroquine dans la traitement du Covid-19. La pandémie de[…]
