Depuis le 25
janvier, les actionnaires d'Astra peuvent échanger leurs actions
contre des nouveaux titres AstraZeneca. Cet échange boursier
est ouvert jusqu'au 18 mars mais d'ores et déjà quelques
actionnaires d'Astra ont fait connaître leur mécontentement.
C'est notamment le cas de Aktiespararna, un regroupement de petits
actionnaires, qui estime que cette fusion est en fait plutôt une
acquisition d'Astra par Zeneca. De son côté Zeneca invite ses
actionnaires à une assemblée générale extraordinaire le 18 février
afin d'approuver la fusion.
La période qui débute est la plus risquée au niveau d'une contre
OPA (offre publique d'achat), estiment les analystes. Mais Sir
David Barnes, futur executive deputy chairman du nouveau
groupe, reste confiant et qualifie d "hypothétique " une
telle opération.
Selon les derniers documents concernant l'offre et distribués
par Zeneca, le coût de cette fusion est estimé à un peu plus de
100 M£ (143 M d'euros, 932 MF), Zeneca se chargeant de payer
58 M£ et Astra le reliquat.
La nouvelle société AstraZeneca (Chimie hebdo n°28, p.11)
devrait figurer dans l'indice Footsie des cent principales valeurs
de la Bourse de Londres comme la cinquième compagnie britannique
par la capitalisation. Le nouvel ensemble qui pèsera 15,9 Mrds
$ en terme de chiffre d'affaires (dont 11,2 Mrds $ dans la
pharmacie) disposera, rappelons-le, du troisième budget de R &
D avec 55 nouvelles entités chimiques dans son pipeline et
quatorze produits prêts à être lancés avant la fin de 2001.
Selon Astra, les charges de restructuration du nouveau groupe vont
s'élever à 9,4 milliards de couronnes suédoises (1050 M d'euros,
6,9 Mrds F) sur l'exercice 1999.
Concernant l'exercice 1998, Zeneca a annoncé un recul de son
bénéfice sur les neuf premiers mois mais table pour l'année sur une
croissance de 15% de sa marge d'exploitation hors effets de
change. Le bénéfice avant impôts et éléments exceptionnels sur
les neuf premiers mois de 1998 s'est inscrit à 843 M£ (1,2 Mrd
d'euros, 7,85 Mrds F), en baisse de 4% (+9% à taux de change
constants). Après éléments exceptionnels, le bénéfice avant impôts
recule pour les neuf mois achevés le 30 septembre dernier de 7,5%,
à 817 M£ (1,17 Mrd d'euros). Les résultats annuels doivent être
annoncés le 17 février.
Sur les neuf premiers mois, le chiffre d'affaires a progressé
de 4,9% à 4150 M£ (5934 M d'euros). A taux de changes
constants, les ventes ont gagné 10%.
En pharmacie, le bénéfice d'exploitation a progressé
durant la période de 2% et les ventes de 9%. Selon Zeneca, les
ventes ont été soutenues par les nouveaux produits - 26% du chiffre
d'affaires a été assuré par des produits lancés depuis 1995 - et
une meilleure gestion de la durée de vie de médicaments plus
classiques.
Dans l'agrochimie, les ventes globales ont progressé de
5% et le bénéfice d'exploitation a reculé de 7%. Les ventes de
fongicides ont notamment progressé de 96% hors effets de change, à
318 M£. Sir David Barnes a réitéré qu'après la fusion avec
Astra, Zeneca examinera l'avenir de cette division, qui se situe,
selon lui, au troisième rang mondial (quatrième après la fusion
Rhône-Poulenc/Hoechst).
Dans la chimie de spécialités, les ventes ont décliné de
6% et le bénéfice d'exploitation a reculé de 10%. La vente de
cette division, mise sur le marché par Zeneca en novembre, devrait
être réalisée avant fin février, a indiqué Sir David Barnes.
BASF, Rohm and Haas et Bayer feraient partie du petit groupe
restreint avec qui Zeneca négocie. n
Pharmacie/Fusion en bonne voie entre Astra et Zeneca
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