Sigma-Aldrich vient d'inaugurer le nouveau quartier général de sa filiale Proligo au sein du parc Genopole d'Evry (Essonne).
Ce site de 2000 m2
comprendra dans un premier temps 700 m2 dédiés à la production et
150 m2 destinés à la R&D. Cette unité pilote aura pour vocation
de développer des méthodes et des protocoles utilisés ensuite sur
toutes les autres usines du groupe, dont la capacité mondiale
s'élève désormais à 10 millions d'oligonucléotides par an, selon
Philippe Durival, directeur commercial de Sigma Aldrich France. «
L'objectif pour ce site est d'atteindre une production annuelle
comprise entre 1,5 et 2 millions d'oligonucléotides par an, à terme
», a indiqué Khalil Arar, le directeur des opérations.
Les clients du groupe pour
ce site de production seront «
principalement des sociétés de recherches académiques et des
industries pharmaceutiques dans la génomique et la biologie
moléculaire », a précisé Philippe
Durival. La proximité de structures comme le Généthon, ou le CNRG
offrent des perspectives de collaboration futures dans ce secteur.
« Mais nous consacrerons de larges
efforts aux collaborations avec les start-up spécialisées dans les
biotechnologies », a-t-il
précisé . Pour l'instant essentiellement tourné vers la
recherche, les oligonucléotides sont également étudiés en tant que
vecteurs thérapeutiques, notamment dans l'interférence ARN (voir p.
7). Un segment qui devrait constituer un marché de plus en plus
intéressant pour Sigma-Aldrich Proligo et ses concurrents, au
nombre d'une douzaine. « Cette
implantation favorisera l'interactivité de la société tant avec nos
jeunes pousses qu'avec les sociétés plus importantes qui ont besoin
d'échanges de proximité afin de poursuivre leur développement
», a commenté Thierry Mandon, le
président du Genopole.
Proligo est une filiale de
Sigma-Aldrich depuis que le groupe a racheté cette division à
Degussa en février 2005 (CPH n°288). Elle se plaçait alors au 6e
rang mondial de ce marché, et possède des sites de production au
Royaume-Uni, en Allemagne, en Australie, au Japon, à Singapour et
aux États-Unis. En France, Sigma-Aldrich a réalisé en 2005 un
chiffre d'affaires de 69 millions d'euros. En marge des
oligonucléotides, Sigma-Aldrich envisage également de développer
une activité de synthèse à façon de peptides sur un de ses sites
européens. La décision devrait être prise dans le courant de
l'année prochaine.