
Activités de R&D chez Novartis à Bâle
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Lancé au début des années 2000, le « Novartis Campus » de Bâle (Suisse) atteint désormais la moitié de son parcours de croissance. Ce site dont le groupe bâlois a fait le phare de sa R&D mondiale vient de franchir la barre des 7 500 salariés d'une centaine de nationalités. Il était parti d'un effectif de 5 000 et compte arriver à 10 000 dans 15 à 20 ans. Mais au rythme où il se développe, il pourrait atteindre son objectif avant, surtout si le groupe décide rapidement une nouvelle phase d'extension qui est prête dans ses cartons. Pour l'heure, il a investi un peu plus de 2 milliards de francs suisses (1,7 milliard d'euros) dans la construction de 17 bâtiments, dont 14 livrés et trois en chantier depuis cette année, tous signés par les grands noms de l'architecture mondiale, comme l'Américain Franck Gehry, les Japonais Sanaa et Tadao Ando et les Bâlois de renommée internationale Herzog et de Meuron.
L'augmentation en nombre se double d'une montée en puissance en matière grise. La recherche représente aujourd'hui environ les deux tiers des effectifs du Campus, avec 3 000 chercheurs entourés de leurs équipes. Ils partagent encore les lieux avec des activités de production, de substances chimiques actives essentiellement, mais celles-ci vont être transférées progressivement sur le site voisin de Bâle-Schweizerhalle, de sorte que le Campus se dédiera entièrement à la R&D dans quelques années.
Bâle se consacre à de nombreux domaines de recherche, principalement l'oncologie, la neurologie et les maladies de l'appareil moteur, la transplantation d'organes, les maladies auto-immunes. Il constitue le plus important des neuf sites mondiaux du réseau de recherche NIBR (Novartis Institutes for Biomedical Research). Les deux autres grands pôles de R&D se situent à Cambridge aux Etats-Unis (Massachusetts) et plus récemment à Shanghai (Chine). Centrée sur les pathologiques endémiques d'Asie, la recherche chinoise se regroupera dans quelques années dans un campus unique, objet d'un investissement en cours d'1 milliard de francs suisses (CPH n°485). Elle travaille en lien avec le NIBR de Singapour spécialisé dans les maladies tropicales.
« Les équipes du Campus travaillent de façon de plus en plus transversale pour répondre aux défis nouveaux de la recherche pharmaceutique et biomédicale. Les bâtiments ont été conçus pour favoriser l'échange permanent d'idées entre les différents spécialités », explique la direction de Novartis Suisse. Les bureaux ont été aménagés en espaces ouverts afin de permettre à telle équipe d'en rejoindre un autre pour travailler sur un projet commun. Grâce aux nouvelles technologies, cette communication en temps réel dépasse les frontières du Campus de Bâle : celui-ci organise des réunions à distance avec Cambridge par exemple, qui permettent de dialoguer exactement comme si tout le monde était présent physiquement autour de la même table.