Après l’OMS (CPH n°688), c’est au tour de l’Agence européenne du médicament (EMA) de se pencher sur les traitements expérimentaux pour lutter contre l’épidémie d’Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest.
L’EMA a commencé à passer en revue les informations disponibles concernant ces traitements, qui sont pour le moment tous en développement. L’objectif est de fournir une vue d’ensemble pour aider les autorités sanitaires dans leurs décisions. « Les autorités sanitaires ou les praticiens qui doivent prendre une décision sur l’utilisation ou non d’un traitement expérimental contre Ebola chez un patient manquent actuellement d’information indépendante », a remarqué Guido Rasi, directeur exécutif de l’EMA. L’agence européenne a donc mis en place un groupe d’experts européens spécialisés dans les vaccins, les maladies infectieuses et les essais cliniques. Au cours des dernières semaines, ces derniers ont contacté les développeurs des traitements potentiels. Pour le moment, l’EMA a identifié 6 sociétés développant ces traitements, dont la société française Fab’entech, les Américains Biocryst, MAPP Biologicals et Sarepta, le Japonais Toyama Chemicals, en collaboration avec l’Américain MediVector, et le Canadien Tekmira. « Les groupes qui ne sont pas inclus dans cette liste mais qui développent aussi des traitements contre Ebola sont encouragés à contacter l’EMA », a indiqué l’agence européenne. Selon les derniers bilans de l’OMS, l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola a déjà tué plus de 3 000 personnes, sur un total de plus de 6 500 malades.