
Le site Janssen de Beerse en Belgique.
© Janssen
Ce sont des postes de R&D qui sont concernés par ces suppressions.
Pour « réorganiser sa R&D », le laboratoire Janssen, filiale de Johnson & Johnson, a annoncé la suppression de 42 postes au sein de son site de Val-de-Reuil (Eure), d’ici à l’été 2020. Les suppressions de postes concernent une équipe de R&D dédiée à la chimie fine du site normand, qui emploie en tout plus de 700 personnes.
Le groupe souhaite en effet créer un « hub » dédié à la R&D sur son site historique de Beerse en Belgique. « Regrouper nos équipes de R&D de biotechnologies et de chimie fine va permettre de favoriser des synergies au sein des équipes et ainsi d’accélérer la R&D », indique Valérie Perruchot Garcia, directrice de la communication chez Janssen. « 27 postes de R&D seront ouverts sur notre site flamand, réservés en priorité aux personnes de Val-de-Reuil », a également ajouté la directrice.
Le maire de Val-de-Reuil, Marc-Antoine Jamet, n’a pas caché sa déception concernant cette décision, la qualifiant de « brutale, désinvolte et absurde » dans un communiqué.
Le laboratoire s’est toutefois voulu rassurant sur sa présence sur le territoire français, en annonçant un investissement à venir de 40 millions d’euros, dans le cadre d’un futur partenariat public-privé dédié à l’intelligence artificielle.
Fondé en 1991, le site Janssen de Val-de-Reuil est spécialisé en produits dermo-cosmétiques et dans les médicaments OTC. Majoritairement orienté vers la production, le site normand s’était tout de même fait remarquer à plusieurs reprises pour sa R&D, notamment avec la mise au point de la Bédaquiline, un antibiotique indiqué contre la tuberculose multirésistante, qui avait reçu le prix Galien en 2016.