Le génériqueur indien Ranbaxy a annoncé son intention de faire une offre de rachat sur la division Génériques du laboratoire allemand Merck KGaA, qui a finalement confirmé son souhait de se séparer de cette branche (CPH n°367).
Ranbaxy n'a bien entendu
pas précisé combien il comptait offrir pour reprendre le cinquième
génériqueur mondial. Merck Generics était jusqu'à récemment le
troisième acteur mondial du marché des génériques derrière Teva et
Sandoz. Mais les récentes opérations de concentration du secteur
l'ont fait reculer au cinquième rang, le plaçant après Barr-Pliva
et Watson-Andrx. Il devance néanmoins toujours Actavis et
Ratiopharm. Ranbaxy, premier laboratoire indien, n'est encore que
le dixième génériqueur mondial avec un chiffre d'affares de 1,17
Mrd $ (910 M€) en 2005. Il s'est fixé comme objectif de se placer
parmi les cinq premiers d'ici à 2012, date à laquelle il compte
dépasser la barre des 5 Mrds $ (3,9 Mrds €) de ventes annuelles. Le
groupe a mené plusieurs opérations de croissance externe ces
derniers mois. En 2006, il s'est ainsi emparé du Sud-africain
Be-Tabs (CPH n°363), du Roumain Terapia (CPH n° 335) et du Belge
Ethimed. Sans oublier les filiales italiennes (Allen) et espagnoles
(Mundogen) de GlaxoSmithKline, spécialisées dans les
génériques.
L'Indien n'est pas le seul
intéressé par Merck Generics. Selon le quotidien britannique The
Times, les fonds d'investissement KKR et Blackstone seraient aussi
sur les rangs. D'autres noms d'industriels sont évoqués par le
marché dont Novartis et Teva. La cession de cette division qui a
réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 1,8 Mrds € et un
bénéfice d'exploitation de 238 M€, pourrait rapporter environ 4
Mrds € au groupe, selon les estimations basées sur les
dernières transactions du secteur. Une opération qui permettrait à
la société de Darmstadt de réduire son endettement, alourdi par
l'acquisition du Suisse Serono, pour environ 9 Mrds €.