Synta va se séparer de 90 de ses employés, soit 40 % de
ses effectifs.
Synta va se séparer
de 90 de ses employés, soit 40 % de ses effectifs. La société
biopharmaceutique américaine compte réduire la voilure pour
sécuriser sa trésorerie, laquelle devrait dans ces conditions
permettre à Synta de maintenir ses activités pendant les deux
prochaines années, sans contrainte de nouveaux financements. Cette
décision intervient à la suite de l'échec d'un essai clinique de
phase III pour l'elesclomol, une petite molécule provoquant
l'apoptose des cellules grâce à des niveaux élevés de stress
oxydatifs, dans le traitement du mélanome métastatique. Selon les
premiers résultats, le taux de mortalité serait finalement
supérieur avec l'utilisation de l'elesclomol en combinaison avec le
paclitaxel, le traitement de référence, qu'avec paclitaxel seul. Le
revers est de taille car ce développement était le plus avancé et
s'inscrivait dans le cadre d'un co-développement majeur signé avec
GlaxoSmithKline en 2007 (CPH n°398). Synta avait déjà reçu 130
millions de dollars (100 M€) de paiements d'étape et pouvait en
escompter 880 M$ supplémentaires. Actuellement, la société
américaine attend d'analyser toutes les données recueillis pendant
l'essai de phase III pour stopper définitivement le développement
de cette molécule dans cette indication voire dans toute autre
indication. En attendant, Synta entend poursuivre le développement
de ses quatre autres molécules. Notamment celui engagé dans le
cadre d'un partenariat signé en décembre 2008 avec Roche pour le
développement de petites molécules dans le traitement de maladies
inflammatoires (inhibiteurs CRACM).
J.C.