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Une équipe internationale composée de plus de 120 scientifiques, de l’Université Californienne de San Francisco (UCSF), des Gladstone Institutes, de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai et de l’Institut Pasteur, a étudié l’impact de 75 composés pharmaceutiques en vente libre, sur ordonnance et en phase de développement sur le nouveau coronavirus SARS-CoV-2.
Le bilan s’avère concluant. Plusieurs de ces actifs se sont révélés en effet prometteurs, démontrant un effet antiviral en bloquant la réplication du virus. A l’inverse, l’un des composés étudiés, un ingrédient commun à des antitussifs en vente libre semble, lui, capable de favoriser la croissance du virus.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont combiné des techniques biologiques et computationnelles pour aboutir à la création d’un catalogue de plus de 300 protéines humaines nécessaires au virus pour sa reproduction et infecter l’organisme. Ils se sont ensuite penchés sur l’identification des médicaments déjà commercialisés ou en cours de développement susceptibles d’être dirigés vers ces protéines humaines pour traiter une infection par le SARS-CoV-2.
Les chercheurs restent tout de même prudents, indiquant que bien que prometteurs ces médicaments potentiels devront être soumis à des recherches supplémentaires afin d’évaluer leur innocuité et leur efficacité contre le coronavirus.
« Cette étude est unique en son genre car non seulement elle révèle de nouvelles stratégies antivirales potentielles à explorer mais elle approfondit également nos connaissances fondamentales sur l’interaction entre le virus et l’hôte », a commenté Marco Vignuzzi, le responsable de l’unité Populations virales et pathogénèse de l’Institut Pasteur à Paris.
Les résultats de cette étude ont été publiés en fast-track la revue Nature, le 30 avril.