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La biotech va tester son principal candidat-médicament contre les formes sévères de Covid-19.
La biotech Inotrem a reçu l’autorisation des gouvernements français, belge et américain pour lancer un essai clinique de phase II visant à évaluer le nangibotide dans le traitement des patients atteints de formes sévères de Covid-19, qui présentent des signes d’inflammation systémique.
Initialement testé en phase II contre le choc septique, le nangibotide a en effet démontré de bons résultats précliniques pour restaurer une réponse immunitaire appropriée en cas de Covid-19.
En partenariat avec le CHRU de Nancy et le CHU de Limoges, cet essai va permettre de déterminer l'innocuité, la tolérance et les signaux potentiels d'efficacité du nangibotide contre le Covid-19, via la diminution de la sévérité des défaillances respiratoires, la déduction de la durée de la ventilation mécanique et le temps d’hospitalisation, et in fine, la mortalité. L’essai sera mené en Europe et aux États-Unis.
Et pour ce faire, Inotrem a été sélectionnée, aux côtés de six autres biotechs, par le gouvernement français pour faire partie de son plan d’action de 78 M€ visant à renforcer les capacités de recherche des pays en matière de solutions thérapeutiques face à la pandémie.
« Nous sommes très heureux à la fois avec l'octroi de ce soutien financier et l'autorisation de démarrer notre essai clinique. L'administration française a été très efficace pour travailler de manière coordonnée et rapide » a déclaré Jean-Jacques Garaud, le p-dg d'Inotrem.
Basée à Paris, Inotrem est une biotech spécialisée dans le développement d’immunothérapies. Outre le nangibotide, également évalué en phase I contre l’infarctus aigu du myocarde, Inotrem développe un second actif, l’INO-002, pour traiter les maladies inflammatoires chroniques.