« Mutualiser nos efforts pour affronter les mutations
économiques », a déclaré Jean-Pierre Dubuc, président de
Polepharma et vice-président des opérations industrielles
pour la médecine générale du groupe Ipsen.
« Mutualiser nos efforts pour affronter les mutations
économiques », a déclaré Jean-Pierre Dubuc, président de
Polepharma et vice-président des opérations industrielles pour la
médecine générale du groupe Ipsen. Autrement dit, les laboratoires
pharmaceutiques et les fournisseurs de la région de Dreux s'offrent
une certaine visibilité quant à leur aptitude à innover et
concourir à la R&D. Le cluster Pharma Valley est né dès
septembre 2007 de l'initiative de l'association professionnelle
d'Eure-et-Loir, en collaboration avec le Groupement régional des
établissements pharmaceutiques du Centre (Grepic) et la Technopole
– Chimie, Biologie, Santé (CBS). Sa création devrait être
officialisée d'ici à la fin de l'année. Ce cluster se veut
“fédératif”. Les trois organisations entendent « multiplier
les relations entre laboratoires publics, privés et les
entreprises », confie Fabien Riolet, directeur adjoint de
Polepharma. Alors que le Grepic regroupe essentiellement des
entreprises de production pharmaceutique et Polepharma des
laboratoires pharmaceutiques, leurs fournisseurs d'équipements et
de services, la Technopole CBS représente des établissements de
R&D. Outre cette diversité d'activités, Pharma Valley étend sa
couverture géographique et concernera les régions Haute et
Basse-Normandie, Centre et Eure-et-Loir.
Cinq grands axes de
développement
À
l'instar de la Cosmetic Valley, les organisations professionnelles
se regroupent dans le but de s'offrir plus de visibilité, notamment
au niveau international mais aussi afin de « défendre
l'attractivité des sites où elle est implantée par rapport aux
centres de décisions mondiaux ». La région est en effet forte d'un
tissu local de producteurs, fournisseurs et laboratoires de
recherche, pour certains méconnus. En trouvant un argumentaire
commun, en mettant en cohérence les avis des uns et des autres et
en présentant les projets harmonieusement, la Pharma Valley compte
bien tirer son épingle du jeu et convaincre parfois les décideurs
d'investir localement. Pharma Valley veut ainsi mettre en avant le
savoir-faire des entreprises et des centres de recherche présents
mais également des organismes de formation afin de démontrer
l'existence d'un « sol fertile », selon Françoise
Poirier, présidente du Grepic.
Le cluster affiche d'autres projets pour 2009. À commencer par la
réalisation d'un « inventaire complet des compétences
présentes » ou encore le développement de collaborations avec
Medicen « dont le champ d'action se situe en amont de celui de
Pharma Valley ». Outre ces travaux, le cluster a défini cinq
axes de développement: production secondaire de petites molécules
chimiques, techniques de galéniques et de délivrance ciblée,
imagerie cellulaire et fonctionnelle à destination de la recherche
pré-clinique et clinique, production de kit de diagnostic liés à la
personnalisation des traitements et production secondaire de
médicaments biologiques.
Un ensemble de développement qui profitera à tous les membres et à
leurs collaborateurs. Pharma Valley représente 62 laboratoires de
production et dispose d'un budget proche de 200000 euros pour
aborder sa phase opérationnelle dès 2009.
D'ici là, les adhérents auront établi un tableau plus précis des
activités de la région, de ses acteurs et de leurs partenariats. Un
outil qui permettra, en outre, de jauger le poids de Pharma Valley
face aux clusters géants (pôles de compétitivité) que sont le
LyonBiopole et Medicen mais aussi face à ceux qui lui sont
comparables comme BiotechNîmes, entre autres. Pharma Valley peut
compter sur son atout « production », qui manque si cruellement à
d'autres clusters.
De Dreux, Aurélie
Dureuil.