
Le groupe de chimie fine affiche un bénéfice net positif, et recherche de nouvelles alliances technologiques avec des start-up.
Le spécialiste français de
la chimie fine, PCAS, a renoué avec les bénéfices en 2006,
affichant pour l'exercice un bénéfice net de 1,2 million d'euros,
contre une perte de 2,5 M€ en 2005. Le chiffre d'affaires consolidé
(hors PCF et Créapharm) est, quant à lui, en progression de 4,5 % à
178,5 M€, et le résultat opérationnel courant de 84 % à 6,5 M€. «
Cette belle performance est notamment due à une bonne conjoncture
au niveau mondial, meilleure qu'en France, mais surtout aux
résultats des actions que nous avons menées pour améliorer notre
rentabilité », nous a confié Christian Moretti, président de la
société. Avant de préciser que « la nouvelle organisation de PCAS,
en deux pôles distincts et autonomes, nous a aussi beaucoup aidés.
Notre fonctionnement est désormais beaucoup plus transparent en
interne », commente le dirigeant. Autre évolution positive, « nous
avons atteint en partie notre objectif de réduction de notre point
mort, de 170 à 160 M€, tout en augmentant nos ventes et en
maintenant nos marges. Nous allons continuer en ce sens. Nous avons
aussi fait un énorme travail sur notre politique d'achats »,
poursuit le patron de PCAS. Parmi les prochains dossiers qui
attendent le groupe, les bénéfices de la mise en place d'un ERP par
JD Edwards, qui sera pleinement opérationnel en fin d'année. « Nous
allons aussi faire appel à un cabinet spécialisé dans le lean
manufacturing. C'est une démarche encore peu usitée dans
l'industrie chimique, mais nous pensons qu'elle est très
intéressante pour PCAS », ajoute-t-il.
Des alliances avec des
start-up pour élargir la palette technologique
Commercialement, le groupe
a principalement bénéficié du retour à la croissance de son
activité pharmaceutique, qui représente 60 % de son chiffre
d'affaires. « Notre filiale finlandaise de Turku est aussi revenue
dans le vert avec un bénéfice de 0,4 M€, contre une perte de 2,3 M€
l'an dernier, avec des capacités dont le taux de remplissage s'est
nettement amélioré », indique Christian Moretti. Même amélioration
sur le site français de Limay: « 50 % des capacités de Limay sont
occupées par des nouveaux produits, ce qui nous a même conduits à
des tensions en fin d'année, avec des difficultés pour gérer
l'afflux d'activité ». Au premier trimestre 2007, ce dynamisme ne
s'est pas démenti, avec une hausse de 11,9 % du chiffre d'affaires,
après une croissance de 10,1 % au dernier trimestre 2006.
L'association avec Proteus dans la biocatalyse, au sein de la
co-entreprise PCAS Biosolution « a généré beaucoup d'intérêt de la
part de nos clients, plus même que ce que nous pensions »,
assure-t-il. Reste que Christian Moretti veut poursuivre la
politique d'alliances suivie par le groupe ces derniers mois: «
Nous sommes à la recherche de start-up dont les technologies
pourraient nous permettre de renforcer notre offre, notamment dans
les biomédicaments ».