Malgré une conjoncture morose au premier semestre, PCAS a
tiré son épingle du jeu grâce à sa forte implication dans le
secteur pharmaceutique. Sur six mois, le français a ainsi réalisé
un chiffre d'affaires de 109,7 millions d'euros, en hausse de 29,2
% par rapport à la même période de 2001. Cette croissance,
supérieure à la moyenne du groupe - plutôt dans la fourchette 20-25
% - est aussi la conséquence de trois acquisitions majeures
réalisées l'an passé : une participation de 50 % dans la société de
formulation pharmaceutique E- Pharma et dans la société finlandaise
Leiras (auprès de l'allemand Schering) et le rachat de l'usine
d'Aramon de la société Expansia à Ipsen-Beaufour. La part de la
pharmacie représente désormais 62 % du chiffre d'affaires total du
groupe, contre 45 % il y a deux ans. Sur la deuxième partie de
l'année, le chiffre d'affaires ne devrait progresser que de 10 % -
ce qui correspond au taux de croissance organique du groupe -, pour
atteindre une moyenne de 20 % sur l'ensemble de 2002. " Nous avons
eu la démonstration de la quasi- insensibilité de la pharmacie à la
conjoncture " explique Jean-Pierre Stéphan, président de PCAS.
Malgré le recul du nombre de nouvelles molécules mises chaque année
sur le marché, la chimie fine pharmaceutique bénéficie d'une
tendance de fond d'externalisation de la production de molécules de
la pharmacie vers la chimie fine. Dans le même temps, les molécules
à synthétiser sont de plus en plus complexes et génèrent une plus
forte valeur ajoutée. Dans le secteur de l'électronique, les
chiffres sont moins florissants. Saint-Jean Photochimie a réalisé
sur six mois un chiffre d'affaires de 9,1 M? en recul de 25,4 %. La
filiale québécoise, spécialisée dans la production de molécules
photosensibles, a même perdu de l'argent (-1,2 M? sur six mois). "
Le secteur de l'électronique s'est écroulé après le 11 septembre et
le redémarrage attendu au printemps 2002 n'a pas eu lieu " commente
J.-P. Stéphan qui entrevoit toutefois une "reprise molle". Cette
contre-performance dans l'électronique pèse sur les comptes de PCAS
qui enregistre un résultat d'exploitation semestriel de 11 M?, en
hausse de seulement 3,8 %. Le résultat net reste stable à 5,8 M?.
Concernant les autres secteurs d'activités, les ventes de molécules
pour la parfumerie et les cosmétiques, n'ont progressé que de 2 % à
13,9 M? au premier semestre. Un redressement au second semestre
devrait permettre à PCAS de boucler l'année sur une croissance de 6
%. Les ventes sont restées stables dans les spécialités chimiques
(8,4 M?) et en analyse (3,4 M?), mais elles sont en recul de 7,5 %
à 7,4 M? en chimie minérale fine. Rappelons que E-Pharma, filiale à
50 % de PCAS, a fait l'acquisition de la société bordelaise
Créapharm (chiffre d'affaires de 4,5 M?) spécialisée dans la
fabrication et la gestion des lots cliniques. Il n'y aura pas
d'autres rachats avant la fin de l'année. Mais Jean- Pierre Stéphan
promet de rouvrir ses dossiers dès 2003, pour maintenir le rythme
de croissance. Car l'objectif de PCAS est clair : doubler ses
ventes dans les trois à quatre ans et s'installer dans les plus
brefs délais dans le top 10 de la chimie fine mondiale.
Chimie fine/PCAS maintient ses perspectives de croissance malgré un premier semestre difficile
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