En acquérant
Inspec pour 611 M£ (6 Mrds F), le britannique
Laporte va créer la plus importante société européenne de
spécialités et de chimie fine pour les sciences de la vie. Ce
regroupement va permettre à Laporte de porter ses ventes à plus
d'un milliard de livres au total, Inspec apportant quelque
250 M £/an ; ce qui permettrait à Laporte
d'atteindre 439 M£ pour la division de chimie de spécialités,
232 M£ pour la division composants et électronique,
183 M£ pour les pigments et additifs, 133 M£ pour les
produits de formulation. Cette acquisition va également permettre à
Laporte d'étendre son implantation géographique. Auparavant
basée principalement au Royaume-Uni et en Amérique du Nord, Laporte
deviendra producteur également en Europe continentale
(Allemagne, France, Espagne et les Pays-Bas), ce qui devrait lui
ouvrir de nouveaux marchés.
La transaction a eu l'accord du
conseil d'administration d'Inspec. Mais pour obtenir ce soutien,
Laporte a accepté de payer 340 pence par action, soit
40 % de plus que ce que valait l'entreprise avant l'annonce de
l'OPA. Cette offre aurait pu être encore plus élevée si Inspec
n'avait pas eu depuis deux ans un parcours boursier chaotique. Née
de la scission des activités chimiques de BP et introduite sur le
marché boursier en 1994 à 160 pence, l'action est monté à
350 pence en 1996 pour retomber depuis à 240 pence alors
que la Bourse de Londres connaissait une belle progression.
Toutefois, le fait qu'Inspec se soit opportunément débarrassé de
ses activités dans la chimie de base en cédant l'unité d'oxyde
d'éthylène d'Anvers au management de l'usine a dû faciliter la
transaction. L'annonce de résultats semestriels décevants chez
Inspec (CA : 124,7 M£, - 4 % et bénéfice en
recul de 13 % à 21,2 M£) révèle également les
difficultés croissantes de l'entreprise, affectée par la hausse
de la livre. Laporte ayant de son côté mieux résisté, avec un
CA en progression de 2 % à 377 M£ et un résultat stable à
66,8 M £.
Par cette acquisition, Laporte se renforce dans
son métier principal, la chimie fine et de spécialités et, plus
particulièrement, dans les intermédiaires et matières actives pour
les sciences de la vie, qui représentent désormais près de la
moitié des ventes du nouvel ensemble.
Inspec Chimie fine est présent en France avec
l'usine de Gilette (Alpes-Maritimes) qui a lancé un important
programme d'investissements et de modernisation (voir Chimie Hebdo
n°5, p.15). n
Chimie fine/Laporte absorbe son concurrent Inspec
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02/02/2009
| Chimie de spécialités