Le laboratoire nantais spécialisé dans la recherche à façon en chimie fine s'installe dans de nouveaux locaux et cherche à acheter une unité de scale-up.
Le laboratoire nantais
Atlanchim prend de l'ampleur. Après la création de sa filiale
japonaise en avril dernier (CPH n°337), la société, spécialisée
dans la sous-traitance en recherche pour la chimie fine, doit
emménager le 6 novembre prochain dans de nouveaux locaux en
périphérie nantaise au sein de Bio-Ouest.
Un nouveau quartier
général qui sera son siège social et hébergera également trois
laboratoires de chimie organique ainsi qu'une salle dédiée aux
travaux analytiques. Les laboratoires disposeront au total de douze
sorbonnes, qui s'ajouteront aux quatre de son site précédent
nantais. Ces équipements seront opérationnels à la mi-novembre et
permettront à Atlanchim de quadrupler ses capacités. Cette nouvelle
implantation et de nouveaux moyens de production lui permettront de
faire face à sa forte croissance. Après un doublement de son
chiffre d'affaires l'an dernier, à 600 K€, Pascal Lefeuvre, son
p-dg, s'attend à une croissance d'environ 40 % de son activité en
2006, pour atteindre des ventes d'environ 860 Kh. Au Japon, « nous
devrions y réaliser cette année un chiffre d'affaires de 50000
euros », précise ce dernier.
Altanchim cherche à
acquérir un atelier pour le scale-up
Outre l'augmentation des
capacités de production, les nouveaux locaux vont également
permettre à Atlanchim d'élargir sa gamme de services. « Nous
devrions faire l'acquisition d'un appareil micro-ondes à façon et
d'une LC/MS (chromatographie liquide/spectrométrie de masse), dans
les trois à six mois qui viennent », indique le dirigeant. Autre
préoccupation immédiate de Pascal Lefeuvre, « acquérir une unité où
nous pourrions réaliser du scale-up pré-industrialisable pour nos
clients ». Il cherche cette unité depuis plusieurs semaines en
France et il n'a pas encore réussi à trouver.
À plus long terme, le
patron d'Atlanchim s'attellera au développement de la société en
Amérique du Nord. Après avoir choisi les États-Unis plutôt que le
Canada, « nous sommes en train d'étudier la meilleure façon
de s'y implanter, explique Pascal Lefeuvre, soit avec un partenaire
commercial, soit avec un acteur de la chimie fine qui travaille sur
une chimie complémentaire de la nôtre ». Ce choix se fera en trois
temps: « nous sommes en train de finaliser l'étude du marché et de
la concurrence, avant d'étudier l'impact de notre offre. Ensuite,
nous chercherons notre partenaire. Nous souhaitons le faire, à
l'occasion d'Informex qui se tiendra en février prochain à San
Francisco », détaille-t-il.
AtlanChim offre ses
services aux sociétés pharmaceutiques et cosmétiques, suivant trois
axes: la collaboration de recherche (études bibliographiques,
élaboration et optimisation de plans de synthèse, conseil), la
synthèse à façon multi-étapes de molécules complexes en quantités
allant du milligramme à plusieurs dizaines de grammes, et enfin le
marquage à froid de molécules organiques (avec des isotopes du
carbone 13, du deutérium, et de l'azote 15). Son portefeuille
technologique englobe la synthèse chirale de composés
hétérocycliques azotés, soufrés et séléniés, les acides aminés, les
acides nucléiques, les stéroïdes ou encore les
alcaloïdes.