
Activité de production pharmaceutique
© Boehringer Ingelheim
Cette décision impactera la totalité des salariés de l'usine, qui emploie 1 100 personnes. Les réductions d'effectifs débuteront en octobre et se poursuivront jusqu'en 2014. Le groupe justifie cette décision par des difficultés pour maintenir une production « durable ». « L'ampleur de l'investissement en continu et le temps nécessaire pour surmonter les défis systémiques de fabrication ne sont pas viables », explique Ben Venue Laboratories. Au cours des cinq prochaines années, le groupe estime que l'usine devra faire face à des pertes opérationnelles cumulées de 700 millions de dollars (515 M€), et ce, en dépit des plus de 350 M$ investis jusqu'à ce jour sur le site. Cela s'explique notamment en raison de l'âge et de l'état de certaines installations ainsi que des besoins actuels d'assainissement de l'usine. En mai 2011, la FDA avait déjà pointé des manquements concernant la qualité des produits et le respect des règles d'hygiène, ce qui avait conduit à un arrêt temporaire des chaînes de fabrication. Fondée en 1938, l'usine de Bedford est spécialisée dans la fabrication de produits injectables stériles. Elle produit à façon certains médicaments, notamment l'anticancéreux Doxil (injection liposomale de doxorubicine HCl) qui est fabriqué pour le compte de l'Américain Johnson and Johnson. D'après Bloomberg, ce dernier craint d'ailleurs que la fermeture du site provoque une pénurie d'un an pour ce médicament. « Ben Venue comprend l'importance des médicaments que produit la société, et travaillera à faire en sorte que ces produits essentiels continuent d'être distribués aux patients qui en ont besoin », a cependant précisé la filiale de Boehringer Ingelheim.