Le gouvernement américain a décidé d'écarter de la course la start-up britannique Acambis au profit du danois Bavarian Nordic pour le développement d'un vaccin contre la variole.
Un contrat de 400 millions
de dollars (312 millions d'euros) portant sur la production de 20
millions de doses. Avec à la clé, un second contrat optionnel de
production de 60 millions de doses. Conséquence de cette décision,
le titre d'Acambis a chuté en Bourse de près de 38 %, à 95,7 pence
(1,4 €), tandis que celui de Bavarian Nordic a bondi de 30 %, à 540
couronnes danoises (72 €). Acambis a indiqué que « la décision
du gouvernement américain n'a pas été prise en raison du prix, mais
pour des raisons techniques de production ».
Bavarian Nordic emploie
près de 200 personnes et dispose de deux usines. La principale est
celle de Kvistgård (Danemark). Elle dispose d'une capacité de
production de 40 millions de doses par an, mais qui peut être
étendue à 60 millions sans investissement majeur. La seconde, celle
de Berlin, est une unité pilote permettant de fabriquer des lots
cliniques. Dans son pipeline, elle possède une dizaine de vaccins
candidats contre la variole et le Sida, et des vaccins pédiatriques
et thérapeutiques. Trois sont déjà en phase clinique. Le plus
avancé est son vaccin contre la variole Imvamune, actuellement en
phase II, suivi de deux vaccins contre le Sida, MVA HIV nef et
MVA-BN HIV polytope, respectivement en phases II et I. Un autre
vaccin contre la variole, Elstree-BN, est actuellement en phase I.
Bavarian Nordic collabore avec GlaxoSmithKline depuis 2004 pour
développer Imvamune. GSK produirait ce vaccin à partir de la
technologie du Danois et le commercialiserait en Amérique, au Japon
et dans la plupart des pays européens. Bavarian Nordic conserverait
les droits sur le vaccin pour les pays germanophones, scandinaves,
baltiques, la Chine, le Moyen-Orient et l'Asie du
Sud-Est.