La société biopharmaceutique vient de quitter le CEA de Fontenay-Aux-Roses
(Haut-de-Seine) pour s'installer au coeur du parc technologique parisien Biocitech .
La société biopharmaceutique vient de quitter le CEA de
Fontenay-Aux-Roses (Haut-de-Seine) pour s'installer au cœur
du parc technologique parisien Biocitech . En plus de la proximité
avec la capitale et des services disponibles sur le site,
Pherecydes Pharma s'intéresse particulièrement à la possibilité
« d'échanger avec les sociétés présentes à Biocitech et
d'identifier des collaborations stratégiques, notamment dans le
domaine infectieux pour le développement de nos programmes de
biodéfense et de biosécurité », commente Manuel Géa,
cofondateur de Pherecydes et p-dg de Bio-Modeling Systems, une
entreprise de biologie prédictive intégrée dont a été issu
Pherecydes. Ce spin-off, mené avec les partenariats d‘ACE
Management et de la Société Financière de Brienne, a été lancé en
décembre 2006 autour de deux brevets complémentaires de
Bio-Modeling Systems. L'un concernant les techniques de
recombinaison aléatoire, et l'autre portant sur la fabrication de
banques de bactériophages diversifiées. Les phages sont des virus
de bactéries qui permettent de trouver des réponses
antibactériennes autre que celles des vaccins ou des antibiotiques.
Surtout, Pherecydes a développé une technologie de phages
adaptables aux mutations des bactéries. Une technologie qui
pourrait être développée à l'échelle industrielle pour, selon la
société, « renforcer les systèmes de biodéfense et de lutte
contre les infections bactériennes grâce à des biocapteurs pour la
détection des bactéries en temps réel », notamment dans le
cadre de bactéries multi-résistantes, ou grâce à des
« solutions de décontamination de surface », pour
l'hygiène hospitalière et la lutte contre les infections
nosocomiales entre autres. « Nous travaillons sur des
technologies duales, à destination des marchés civils et des
marchés de la défense. Ce sont des technologies différentes mais
issues des mêmes programmes », confie Manuel Géa.
Pherecydes travaille aujourd'hui à la mise au point de banques de
phages pour des outils de diagnostic. Une première banque devrait
être disponible d'ici à la fin de l'année. La société entend
développer sa technologie pour des outils de destruction, puis pour
des outils thérapeutiques. Pherecydes s'intéresse également à des
applications contre d'autres menaces biologiques comme les virus et
les toxines.
J.C.
Chiral Quest renforce
sa présence en Chine
La société américaine entend muscler ses activités sur le sol
chinois. Après l'installation d'une unité de production et de
laboratoires en 2005 d'une surface totale d'à peine 4000 m2 à
Jianshan, près de Shanghai (CPH n°300), Chiral Quest construira une
usine pilote aux normes GMP et un centre de développement de
procédés d'une surface totale de plus de 18500 m2 selon Chemical
Week. L'objectif est double. D'une part renforcer les capacités de
production de la société. D'autre part continuer de développer ses
technologies de catalyse pour la mise au point d'intermédiaires
pharmaceutiques chiraux et d'ingrédients pharmaceutiques actifs.
Cette structure devrait être implantée au sein du parc BioBay de
Suzhou, toujours près de Shanghai, et est prévue pour ouvrir en mai
2009. Près de 400 postes de chercheurs et d'opérateurs seraient
prévus. Chiral Quest n'a pas dévoilé le montant total de
l'investissement qui sera assumé aux côtés de BioBay et avec l'aide
de sociétés de capital-risque chinoises. Lesquelles auraient déjà
apporté 13 millions de dollars (9,5 M€) au cours d'une levée
de fonds.
Ce sera le plus grand site de Chiral Quest. Hormis la Chine, la
société n'est implantée qu'aux Etats-Unis, dans le New Jersey, où
elle dispose d'un site restreint pour des activités de R&D, de
développement de procédés industriels, et de la synthèse à façon.
Selon elle, les produits chiraux représentent 40 % du marché
des médicaments éthiques, soit un marché potentiel de 12 Mrds $,
dont 4,5 Mrds $ seraient sous-traités. Chiral Quest peut produire
des catalyseurs chiraux, des building blocks et des ingrédients
actifs à destination des firmes pharmaceutiques, des sociétés de
biotechnologies et même des entreprises de chimie fine. Le marché
des génériques est également une cible prioritaire. La société
considère qu'en valeur, « plus de 20 Mrds $ de médicaments
chiraux perdront leurs brevets dans les prochaines
années ».
J.C.