Les affaires de British Biotech ne s'améliorent pas. Le
licenciement de son directeur de recherche Andrew Millar (Chimie
hebdo n°7, p.14) avait marqué la fin d'une période d'euphorie
entourant la compagnie basée à Oxford. Convaincu que le message
concernant leurs recherches était trop optimiste, le docteur Millar
avait voulu en avertir les actionnaires. Il avait également révélé
que les autorités américaines étaient en train d'étudier les
communiqués de British Biotech vantant l'efficacité du
marimastat, le nouveau médicament anticancer par voie orale.
Les derniers résultats des tests du stade III de la recherche
clinique indiquent qu'effectivement, l'efficacité du médicament
n'atteint pas les objectifs prévus, et ne dépasse pas celle de
la gemcitabine, un traitement de chimiothérapie produit par
Eli Lilly.
Cet échec a fait naître une vague d'incertitudes
sur l'avenir des compagnies de biotechnologies, dont les enjeux ne
reposent que sur un petit nombre de projets ou de produits,
contrairement aux grands de la pharmacie. Mais les analystes et
investisseurs reconnaissent que les choses évoluent doucement pour
ces sociétés récentes. Leurs perspectives d'avenir devraient
cependant être confortées par la tendance croissante des groupes
pharmaceutiques à sous-traiter leur recherche. n
Biotechnologies/Nouvelle mésaventure pour British Biotech
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