« Les index boursiers des biotechnologies chutent deux
fois moins que les autres indices », se réjouit Philippe Pouletty
qui espère que « cette ère de crise financière donne
une opportunité de renouveau d'un capitalisme entrepreunarial.
« Les index boursiers des biotechnologies chutent deux fois
moins que les autres indices », se réjouit Philippe Pouletty
qui espère que « cette ère de crise financière donne une
opportunité de renouveau d'un capitalisme entrepreunarial. »
Dans sa 7e édition du Panorama de l'industrie des biotechnologies
en France, l'association dresse un bilan tout en nuances. Si les
fenêtres boursières se sont fermées, des signes de « vivacité
de l'écosystème » sont perceptibles, notamment à l'égard de
l'intérêt qu'accordent les laboratoires pharmaceutiques aux
sociétés de biotechnologies (partenariats voire acquisitions). Le
premier semestre 2008 se solde par un effondrement du marché
boursier, conséquence de la crise américaine du “Subprime”. Une
seule introduction en bourse a été réalisée par la société Ipsogen
au mois de juin (CPH n° 426), avec une levée de fonds de
12 millions d'euros. Mais la situation est valable pour nos
voisins européens. Le continent a observé seulement trois
introductions en bourse ce premier trimestre : Molmed
(58 ME, Italie), PCI Biotech (7 ME, Norvège) et Ipsogen.
Pourtant, le pipeline des sociétés de biotechnologies européennes
qui souhaitent entrer en bourse compte 20 candidats
potentiels.
Les investissements de capital-risque sont moins impactés,
notamment pour l'amorçage et le premier tour de financement qui
représentent presque 16 % des investissements totaux de ce
premier trimestre, soit 87 ME (contre 95 ME pour le
premier semestre 2007).
En 2007, le CA total des 79 sociétés qui ont révélé leurs données
financières s'élève à 675 ME, les dépenses de R&D sont de
278 ME et les pertes nettes de 162 ME. Le CA est en
croissance de 20 % et les dépenses de R&D de plus de
23 % par rapport à 2006. Des chiffres calqués sur la tendance
européenne. Elle s'explique notamment par une augmentation de la
sous-traitance d'entreprises plus matures auprès de sociétés de
recherche sous contrats.
Comparée aux bons élèves européens, la France souffre d'une
diminution du nombre de projets en création d'entreprises dans le
secteur des biotechnologies, d'après les incubateurs. La France
crée deux fois moins de compagnies que la Grande-Bretagne ou
l'Allemagne. Autre limite : « nous ne savons pas faire
grossir les sociétés », souligne Philipe Pouletty. Enfin, si
les sociétés consacrées à la santé humaine restent majoritaires, le
président de l'association insiste sur l'émergence d'une industrie
du “Biospare part”, celle des “pièces de rechange”. Une industrie
transdisciplinaire qui réunirait les biotechnologies, les
technologies médicales, les nanotechnologies, les
biomatériaux, etc. Objectif : « arrêter de faire du
bricolage, aller vers des thérapies complexes et fabriquer une
nette croissance », a-t-il expliqué. Dans cette situation
contrastée, l'Asie est un challenger à prendre aux sérieux. Cette
industrie jeune progresse de 25% par an.
N.T.