Lilly vient de finaliser la construction de la première tranche de son complexe de production de biomolécules à Indianapolis (Indiana), représentant un investissement de 560 millions de dollars (440 M€).
Le laboratoire américain
vient ainsi d'inaugurer deux bâtiments majeurs de ce complexe. À
commencer par une unité pilote de production de principes actifs
biologiques, baptisée K360, dont il se servira pour développer les
procédés de synthèse adéquats, ainsi que pour subvenir à ses
besoins pour la fabrication de lots cliniques. Utilisée à pleine
capacité, elle permettra de produire des quantités équivalentes à
la moitié de ce qui sera nécessaire à l'échelle commerciale. De
quoi faciliter les phases de montée en échelle, une étape
particulièrement délicate pour les médicaments d'origine
biologique. Le second bâtiment, K361, abrite, quant à lui,
l'ensemble des fonctions de soutien liées aux travaux de l'unité
pilote.
Reste au groupe, pour
finaliser son complexe, à terminer la construction de son troisième
élément, K362, qui sera son premier centre de R&D dédié aux
médicaments biotechnologiques. Ce qui devrait être fait au premier
trimestre 2007. L'ensemble de ces trois structures permettrait à
Lilly de regrouper environ 700 personnes autour du développement de
ses médicaments biologiques, domaine dans lequel il a décidé en
2002 d'investir la coquette somme d'un milliard de dollars. Hormis
la construction du biocomplexe d'Indianapolis, ce plan s'est
également traduit par l'acquisition en 2004 d'Applied Molecular
Evolution, société californienne spécialisée dans la recherche et
l'optimisation de protéines thérapeutiques.
À l'heure actuelle, Lilly
estime que ce type de médicaments représente environ 30 % des
molécules de son pipeline et de son portefeuille de produits, et
lui a rapporté 3,6 Mrds $ de chiffre d'affaires l'an dernier. Les
“big pharma” ont ces dernières années massivement investit dans
cette catégorie de molécules, et se sont dotées d'unités de
bioproduction. À l'instar de Bristol-Myers Squibb, qui a lancé en
juin dernier la construction de sa deuxième usine de principes
actifs biologiques (CPH n°343). Un projet de 666 M$ (515 M€) qui
sera opérationnel en 2009.