Le Français Stedim Biosystems, fournisseur de poches stériles à usage unique pour l'industrie biopharmaceutique, va passer sous le contrôle de l'Allemand Sartorius.
Le spécialiste des
équipements de laboratoire a annoncé fin février l'acquisition
d'une « part importante du capital de la société Stedim », qu'il
devrait fusionner avec sa division Biotechnology. Pour former
Sartorius Stedim Biotech SA, le groupe va dans un premier temps
acquérir les titres détenus par les fondateurs de Stedim, au prix
de 43? par action. Dans un deuxième temps, Sartorius devrait
présenter une offre publique d'achat pour les actions restantes. La
société Stedim, qui emploie 550 personnes en France, aux États-Unis
et en Tunisie, a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires de 91,4
millions d'euros (CPH n°370).
Sartorius s'organise
autour de ses deux divisions Mechatronics. Pour les technologies de
pesage représente 48 % de son activité. La division Biotechnology,
spécialisée dans les filtres et bioréacteurs représente 52 %. La
société a réalisé un chiffre d'affaires de 521 millions d'euros en
2006. La division Biotechnology devrait être filialisée afin de
rejoindre la société Stedim. La valeur de cette division devrait
s'élever à 550 M€ et sa valeur des fonds propres à 420
M€.
Le groupe, ainsi créé,
devrait compter 2350 employés et affiche comme objectif de réaliser
un chiffre d'affaires d'environ 400 - 420 millions d'euros pour une
marge d'Ebitda de 14-15 % cette année. Avec ce rapprochement, les
deux sociétés espèrent « mettre en œuvre un projet stratégique et
industriel dont le résultat sera largement supérieur à la simple
addition des deux sociétés », selon Bernard Lemaître, président du
conseil d'administration de Stedim. Ce dernier devrait faire partie
du conseil d'administration du nouveau groupe qui devrait compter
trois membres issus de la société française et quatre de la société
allemande. L'actuel directeur général de Sartorius, Joachim
Kreuzburg, devait occuper le même poste dans le nouveau groupe. Il
se félicite d'ailleurs de cette acquisition. « Les gammes de
produits, les plateformes technologiques et la couverture
géographique de nos deux sociétés sont particulièrement
complémentaires ». Il ajoute: « Compte tenu des niveaux de
croissance de la biopharmacie et de l'évolution du marché vers les
équipements à usage unique, cette opération intervient au moment
idéal ».