
Genentech y construit une nouvelle usine de bioproduction, la quatrième de l'Île. Et Eli Lilly un centre de recherche de 150 M$.
Genentech vient d'annoncer
qu'il a choisi Singapour pour implanter sa première usine de
bioproduction à partir de la bactérie E. Coli. Ce site, dont les
travaux devraient débuter cette année, coûtera près de 140 millions
de dollars (104 M€) et sera implanté dans le Tuas Biomedical Park.
D'une capacité de 1000 litres par an, il emploiera 100 personnes et
sera opérationnel à partir de 2010. Cette usine sera notamment
utilisée pour produire Lucentis (ranibizumab), un traitement contre
la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
C'est la quatrième usine
de bioproduction qui va être implantée à Singapour en moins de deux
ans. Le Suisse Lonza possède déjà deux sites dans le pays, dont un
co-détenu avec Bio*One Capital. Ce dernier, toujours en cours de
construction, sera opérationnel en 2011. Le process retenu est
celui de la culture de cellules de mammifères. L'usine aura coûté
350 M$ (262 M€) et sera équipée de quatre bioréacteurs, avec chacun
une capacité comprise entre 1000 et 20000 litres. L'intégralité de
ses ateliers est d'ailleurs réservée à la synthèse de principes
actifs pour le compte de Genentech. Ce dernier dispose d'une option
pour racheter l'usine entre 2007 et 2012. De son côté, GSK produira
des vaccins dans une unité de 150 M€ devant être opérationnelle en
2010 (CPH n°344).
Singapour soigne les
industriels pharmaceutiques
« Singapour offre à
Genentech d'importants avantages, notamment des effectifs
compétents, une bonne expertise en biotechnologies et surtout un
environnement économique attractif », a souligné Patrick Y. Yang,
vice-président exécutif, responsable des Opérations produits. La
société a notamment été subventionnée par l'Economic agency board,
l'Agency for science, technology and research et Jurong town
corporation. « Singapour s'est imposé comme l'un des centres les
plus compétitifs en matière de mise au point de principes actifs
chimiques, de leur formulation et de leur conditionnement, explique
Philip Yeo, président de l'Agency for Science, technology and research. Actuellement, nous
souhaitons attirer fortement
les usines de bioproduction ». L'EDB Biomedical Sciences Group est
responsable du développement de l'industrie pharmaceutique. Il
travaille étroitement avec le Conseil de recherche biomédicale
d'A*STAR (BMRC) et Bio*One Capital, qui collaborent eux-mêmes avec
un réseau d'agences dans le développement de ressources humaines,
intellectuelles, et de capital industriel à Singapour. Bio*One
Capital est un fonds d'investissement spécialisé dans le biomédical
qui dispose de 600 M$.
C.G.