Le lancement d'une campagne de levée de fonds marque, en ce début d'année, l'entrée en phase de développement d'Anagenesis Biotechnologies. Conceptrice d'une technologie « unique au monde » de production de cellules musculaires à partir de cellules souches, la start-up de Strasbourg-Illkirch (Bas-Rhin) entend réunir 5 à 10 millions d'euros dans les prochains mois. Elle se déclare ouverte à tout type de financement : capital-risque, family office, mais également crowdfunding d'où son inscription sur une plateforme de financement participatif. Ses besoins financiers précis dépendront de son positionnement final. « Dans un premier temps, nous nous concentrons sur les maladies musculaires génétiques avec la myopathie de Duchenne en cible prioritaire. Anagenesis pourra assurer les développements précliniques et cliniques jusqu'à la phase I-II dans une optique de licensing avec l'industrie pharmaceutique pour mener des essais en aval. Nous envisageons ensuite l'extension aux pathologies chroniques, comme la cachexie liée au cancer et la sarcopénie liée au vieillissement », expose Jean-Yves Bonnefoy, dirigeant de la société de sept salariés. La technologie mise au point résulte de 15 ans de recherche académique soutenue par l'AFM-Teléthon, qui figure au capital d'Anagenesis.
Pour évaluer l'efficacité de sa mise en oeuvre, la jeune société s'allie à Q-State Biosciences. Ce spécialiste américain de l'imagerie non invasive va appliquer aux fibres musculaires d'Anagenesis un test de mesure de signaux électrophysiologiques sans intervention sur les cellules qu'il a validé pour la détection des troubles du système nerveux.