
Le capital actuel de Novasep
© Source : Novasep
Ce serait une question de jours. Engagée depuis mai dernier, les négociations sur l'avenir du groupe de chimie fine Novasep devraient se conclure d'ici à fin novembre par le passage du groupe Meurthe-et-mosellan de 1 250 salariés sous pavillon américain (CPH n°568). L'hypothèse d'un partenariat avec l'entreprise française Minefin, spécialiste de la chimie verte, a été écartée. « La valeur et la différenciation de Novasep résident dans son savoir-faire historique en matière de purification des molécules. Le rapprochement avec Minafin, spécialiste de la synthèse chimique à façon, n'entrait pas dans notre stratégie, car nous y aurions dilué notre spécificité », explique Jean Blehaut, directeur Marketing et Business Development de Novasep. Le groupe s'apprête donc à confier sa destinée à ses principaux créanciers, les fonds américains Tenennbaum, Silver Point et Pimco, qui devraient convertir en capital quelque 220 millions d'euros de dette obligataire. Novasep résoudrait ainsi le problème de son endettement, qui se monte à 400 M€, et pourrait se recentrer sur la purification de biomolécules, qui représente aujourd'hui 40 % de son chiffre d'affaires. Selon le groupe, l'accord entrevu permettra d'abaisser la dette de 400 M€ à 150 M€, réduisant de fait les charges d'intérêt annuelles de 40 à 12 M€. Soit une vraie bouffée d'oxygène. L'accord devrait remodeler en profondeur le capital de Novasep, détenu actuellement en majorité par le management et le fonds d'investissement néerlandais Gilde. Selon des informations publiées par Les Échos, qui n'ont pas été confirmées par Novasep, Gilde pourrait notamment céder ses parts, et les créanciers du groupe obtenir la pleine majorité du capital via la reconversion de leur dette. Le Fonds stratégique d'investissements (FSI) apporterait toujours, de son côté, 30 M€ dans le cadre de cet accord.